Pratique de collaboration : la subjectivité des actions conjointes

Insécurité alimentaire et développement social collaboratif à Salaberry-de-Valleyfield
Janvier 2020

Bernard-Simon Leclerc, Laila Mahmoudi, Yves Courturier

Le ralentissement économique des années 1980 a mis à mal les principes d’universalité relatifs à l’accès aux soins de santé. Cependant, le contexte de resserrement des politiques publiques de développement social a favoris´e l’émergence de la concertation intersectorielle et du partenariat. Deux types de développement s’inscrivent dans ce cadre politique. Nous distinguons le développement socio économique, qui se réalise en fonction des structures politiques et économiques, et le développement sociosanitaire, qui résulte de la prise de conscience des acteurs de la santé et des services sociaux sur les enjeux de prévention des maladies et de promotion des saines habitudes de vie. Ce dernier incite les acteurs locaux `a collaborer au développement de leur territoire par des processus de concertation et des logiques de partenariat. Ainsi, le développement des communautés s’inscrit dans le prolongement de la logique du développement social. Le mouvement communautaire, en privilégiant la concertation intersectorielle entre différents acteurs d’une communauté [7], semble avoir largement participé au développement social.

Bernard-Simon Leclerc

Professeur, Département de médecine sociale et préventive, UdeM, Institut universitaire de gériatrie de Montréal

Yves Couturier

Professeur, École de travail social, Université de Sherbrooke

Le projet de recherche « De l’insécurité alimentaire au développement social collaboratif : Étude de cas multiples sur le territoire du CISSS de la Montérégie-Ouest » (2012-2018) visait à répondre aux préoccupations des membres de la Table en sécurité alimentaire du Suroît, quant à la complémentarité et à l’efficacité des services offerts, face à l’augmentation du nombre de demandes d’aide. L’équipe de recherche, menée par Bernard-Simon Leclerc, rassemblait des intervenant.e.s, directeurs.trices d’organismes communautaires, profesionnel.le.s, chercheur.e.s et étudinat.e.s. Ces derniers ont préparé une trousse pratique et des rapports de recherche  pour aider les actrices et les acteurs du réseau à développer une vision commune des stratégies d’intervention. Le projet a bénéficié d’un financement du partenariat ARIMA.